Publié le : 01/11/2020
La pandémie a nécessité la mobilisation de l'ensemble des salariés du groupe. La mission de service public est plus que jamais d'actualité. Les activités des agents des IEG sont essentielles et stratégiques pour la souveraineté énergétique de la France.
La pandémie a aussi nécessité de repousser la maintenance de 17 tranches du parc nucléaire et thermique. Ces décalages pourraient aboutir à un déséquilibre de l'offre et de la demande cet hiver et donc à la sécurité d'approvisionnement en électricité de la France.
L'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) et son tarif ne permettent pas de maintenir et de développer de nouveaux moyens de production décarbonés et pilotables, gages de la stabilité du réseau européen.
Pendant le confinement, le prix spot du MWh a oscillé essentiellement entre 10 et 30 € (contre 42€ avec l'ARENH) et il est même descendu plusieurs fois à des valeurs négatives. Les commercialisateurs alternatifs ont fait appel à la clause de force majeure pour se désengager du volume qu'ils avaient commandé. Le prix de l'ARENH est devenu un plafond du prix d'achat de l'électricité en France et cela dessert les producteurs et freine les investissements.
Le gouvernement a annoncé en septembre une réponse financière à l'impact économique de la pandémie. Il y a un enjeu fort pour EDF de sécuriser les financements issus du plan de relance, et il est aussi important de commencer les travaux le plus rapidement possible afin de réduire le risque de leur annulation.
Les filiales du groupe EDF sont elles aussi impactées positivement par le plan de relance. IZI et DALKIA vont profiter du financement à destination de la rénovation énergétique de bâtiments, qu'ils soient tertiaires ou d'habitations.
Le parlement Européen ambitionne que l'Europe soit le premier continent neutre en émission de CO2 dès 2050. Pour cela, il souhaite développer un standard d'obligation verte et a constitué un groupe d'experts devant l'assister sur la taxonomie. Il s'agit des critères techniques de sélection ayant pour but de déterminer les activités économiquement durables, au sein desquels il y a l'énergie.
Le positionnement de la taxonomie sur l'énergie hydroélectrique impactera significativement les sources d'investissement des futurs projets de barrages en Europe mais aussi dans le monde. Cela pourrait faciliter le recours à des emprunts à des taux plus bas. Ceux-ci influenceront de manière significative la rentabilité des projets et donc le lancement ou non des programmes d'investissements dans l'hydraulique et le nucléaire.
Dans leur rapport du 30 septembre, l'hydroélectricité n'est pas considérée comme une énergie « verte ». Pour le nucléaire, un autre groupe devra rendre un avis à la commission Européenne en 2021.
Afin d'aligner l'économie européenne avec ses objectifs environnementaux, il est indispensable que le parlement européen se dégage des vieux dogmes sur l'énergie et s'ouvre sur les énergies issues de l'hydroélectricité et du nucléaire face à l'enjeu du bouleversement climatique.